jeudi 27 mars 2014

Coucou ! C'est nous ...( Pour le Club des 5 A)


Gourmands tous les deux, oui, nous le sommes. 
Mais qui mange le plus, à votre avis ?
Bientôt, notre maîtresse n'aura plus qu'à nous mettre un fil à la patte et à nous laisser nous envoler comme de magnifiques ballons poilus. Sans avoir besoin de souffler pour nous faire monter !
Une seule solution, le régime sévère... mais ça, ce sera après. Après quoi ? Elle seule le sait.
Elle aime les expériences et nous nous demandons, mon copain le chat et moi, si elle attend de nous voir éclater au soleil. Maintenant, la grande question est : "Quel est celui des deux qui éclatera le premier ?"
Laxisme, laxisme, quand tu nous tues ! 
Bon, je dois le reconnaître, nous ne faisons aucun effort pour l'aider et même ! ... Lorsqu'elle jette ses vieux croûtons de pain pour les oiseaux, je vais les rechercher pour les ramener dans mon écuelle. Mais, admettons-le, avec son gaspillage irraisonné de pain rassis, elle oublie parfois que c'est la crise.  
Mon copain, le Gros Emile, ce qu'il aime, c'est désobéir en venant voler nos croquettes pour chiens. Les plus petites, bien entendu ! Celles qu'il peut broyer facilement entre ses quenottes aiguisées de chat prévoyant. Lui a bien compris que c'était la crise et il accumule tant qu'il peut. Comme elle dit, lorsqu'elle le surprend : "Tout fait farine au moulin". Je dois encore réfléchir à cette comparaison car je ne la comprends pas très bien. Peut-être qu'elle prononce mal et veut dire "Tout fait farine au malin". Oui, je pense que ce doit être cela. Car, malins, nous le sommes ! Surtout quand il s'agit de dérober un petit rabiot.
Ah, j'en ris encore ! Hier, elle avait oublié de replacer le couvercle sur la préparation de poisson. Ni une ni deux, notre Gros Emile est allé vérifier la qualité de la nourriture. Vous auriez dû voir sa colère quand elle l'a découvert ! "Un goinfre, tu n'es qu'un goinfre !" criait-elle. Nous nous sommes sauvés dans le jardin pour échapper à cette nuisance sonore et, qu'est-ce que nous avons ri , cachés dans la pinède ! Même que le Gros Emile a failli s'étouffer avec un dernier morceau de poisson qu'il avait réussi à emporter dans sa fuite.
Bon, là-dessus, je vous quitte. Je m'aperçois qu'elle s'apprête à prendre son petit déjeuner. J'espère qu'elle laissera tomber un bout de fromage. 
Parfois, les jours de grande méchanceté, elle me regarde tout en mangeant et me dit : "L'espoir ne fait pas grossir mais il fait vivre !" 
Sssss ... Là, je susurre : elle ferait bien d'y réfléchir, pour elle aussi !
  

dimanche 23 mars 2014

...l'une de mes préférées...

Cette photo est l'une de mes préférées.
Au hasard d'une promenade dans les rues d'Avignon, je débouchai sur cette place ensoleillée.
Je connaissais la nullité des photos méridiennes sur lesquelles les plus beaux éléments deviennent, bizarrement, quelconques. Cependant, lorsque j'aperçus ce groupe de lycéennes, semblables à de jeunes corbeaux en goguette, becquetant leur pitance asiatique, je les trouvai lumineuses. Lumineuses grâce à la jeunesse et à l'insouciance qui émanaient de leur groupe et, sans tenir compte de l'heure, le désir d'une photo me prit.
Je m'approchai donc pour obtenir leur accord : voulaient-elles poser pour une photo unique, un souvenir agréable que je garderais de cette promenade ?
Cette idée les amusa beaucoup et elles furent d'accord.
Après la pose, elles voulurent voir le résultat et que je leur explique en quoi leur groupe me plaisait tant.
L'idée que le contraste entre leurs vêtements noirs, leurs boîtes à nourriture rouges et la luminosité de la place me plaisait les mit une nouvelle fois en joie.

Une rencontre qui dura cinq minutes tout au plus. Des liens tissés et défaits tout aussi rapidement. Un contact humain bref mais cordial et .... le souvenir du petit vent tiède, c'est l'explication toute simple de mon coup de coeur.
Mesdemoiselles, vous étiez merveilleuses !



vendredi 21 mars 2014

Souvenirs d'enfance (21) "Merci, monsieur "

«Merci, monsieur»


  Enfants, l'un de nos grands amusements, quand nous avions quelques minutes à perdre, consistait à demander l'heure à ma grand-mère.
   Ma sœur et moi savions pertinemment bien qu'elle ne possédait pas de montre. D'ailleurs, qui en avait dans cette maison ? Il devait bien y avoir une horloge dans la cuisine ou dans la salle à manger mais je n'en garde aucun souvenir.
    L'une d'entre nous disait donc : «Mimi, quelle heure est-il ?» Et, invariablement, elle répondait : «Je ne sais pas, mon petit chou».
   Bien, elle ne savait pas, nous nous en doutions. Alors, confites d'hypocrisie enfantine, nous lui suggérions aimablement de demander l'heure à l'horloge parlante. Et notre attente commençait dans un grand rire intérieur.
  Mimi décrochait le combiné téléphonique en bakélite noire, formait le numéro ad hoc et écoutait avec attention : «Au troisième top, il sera exactement seize heures trente-cinq minutes et vingt secondes», un petit silence puis «top ! Top ! Top !» 
   Ma grand-mère, de sa voix la plus polie disait alors : «Merci, Monsieur». Ensuite, elle raccrochait, se tournait vers nous et nous renseignait : «Il est seize heures trente-cinq mes petits choux».
   A-t-elle jamais compris pourquoi l'énoncé de l'heure exacte nous faisait tellement rire ? Je pense que oui et je crois même qu'elle avait découvert notre stratagème coquin dès le début. Dans sa grande bonté , dans son immense amour pour nous, elle jouait et rejouait le jeu à chacune de nos demandes afin de voir rire ses petites-filles de si bon cœur et à si peu de frais. Sa méconnaissance des nouvelles technologies ne pouvait être telle et nous étions de fameuses gourdes de le croire.



jeudi 20 mars 2014

A un homme ...


Cher Victor,   tu n'es plus  et ne pourras donc voir 
Sous-bois, forêts, maquis de ta France chérie 
Pollués  de déchets en nombre incalculable 
Abandonnés ci, là,  au fil de semaines grises 
Par ces chasseurs sans honte, sans scrupule, sans fierté
Qui se disent Nemrod mais ne sont que crétins
    
Pour mieux jouir d'un sport, sans trop faire d'efforts,
Une chaise en plastique accueillera leurs fesses
Et, face à ce pays d'une grande beauté,
Les chasseurs satisfaits rêveront de massacres
Sans vouloir se baisser pour ramasser leurs douilles









Pour  mieux vous achever, mes très nobles lecteurs, 
(Qui  me pardonnerez mon horrible poème ! ! ! )
Voici, en quelques lignes, un article paru
Qui vous résumera  le pouvoir de la mort.

La Provence - vendredi 14 mars 2014

C'était juste un divertissement pour fêter le retour du printemps ! 
De très mauvais goût, j'en conviens !!!!


mardi 18 mars 2014

Les TIQUES, le grand retour

Et oui, elles se sont mises en route. Par les sentes, les sentiers ou les routes, à travers bois, champs et jardins, elles arrivent, prêtes à sucer le sang chaud de n'importe quel mammifère.
Oui, hier soir, ce fut la triste découverte qui termina un gros câlin avec mon Némo.

lundi 17 mars 2014

Ombres

Parfois, il est d'étonnants moments,
 dans la journée, 
où nous ne sommes plus que l'ombre de nous-même.


dimanche 16 mars 2014

Attention ! Sortie d'abeilles



Romarin en pleine floraison et... 
deux abeilles qui ne savent plus où donner de la tête parmi  toutes les fleurs

Parfumez-vous nature avec cette  expérience amusante : lors de vos promenades, passez vos mains sur les branches en les serrant . Vous aurez l'impression que l'huile de la plante s'est déposée sur votre peau et vous embaumerez le romarin pendant longtemps, ce qui est loin d'être déplaisant

vendredi 14 mars 2014

fleurs de pêcher












Abeille charpentière

A droite, l'abeille charpentière
C'est un insecte sans aucune agressivité et de toute beauté

mercredi 12 mars 2014

Hou ! ! ! le menteur, le menteur ...


Hou ! Hou ! Le menteur, le menteur !


Samedi dernier, l'envie me prit d'aller photographier les crocus de printemps dans la montagne.
Sitôt pensé, sitôt décidé et me voilà partie, appareil photo en poche, avec mes deux amours poilus.
Durant toute la marche, mes regards furetèrent à gauche, furetèrent à droite, rien. Mais, pas de problème, je connais l'habitat des crocus, il se trouve près du col et nous devions encore monter durant quelques minutes.
A l'approche du sommet toujours pas de crocus dans l'environnement immédiat. Je m'apprêtais à escalader le bord du chemin et à aller fouiller entre les touffes de thym lorsque j'aperçus, sous un chêne vert,  un homme d'une soixantaine d'années appuyé à la portière de son 4X4. Il m'observait.
J'ai pour habitude (cela me jouera peut-être un jour une sale blague), lorsque je suis en promenade sur des sentiers peu civilisés, de saluer les personnes que je rencontre.
Je gardai donc mon appareil en poche et m'approchai de l'homme qui me surveillait du coin de l'œil.

Ah ! La chance ! Dans sa main droite, il tenait un crocus. S'il en avait trouvé un, c'est qu'il y en avait.
   -   Bonjour, dis-je, je vois que vous avez un crocus. Justement, je suis montée pour les trouver.
Son regard s'assombrit légèrement.
    -   Oh ! Mais vous arrivez trop tard, me répondit-il. La saison est finie et vous n'en trouverez plus un seul.
    -   Oui, mais vous en avez trouvé un !
    -   C'est le dernier, je vous l'offre.
Et, aimablement, il me tendit le crocus que je pris avec précaution.
     -  Êtes-vous certain qu'il n'y a plus un seul crocus ?
    -  Oui, je peux vous l'affirmer car je suis botaniste. Depuis le début de l'après-midi, je répertorie toutes les espèces de fleurs qu'il y a en ce moment dans la montagne. Et ... vous vous êtes quand même rendu compte que la saison a trois semaines d'avance, non ?
    -   Oui, mais enfin … Je suis déçue, j'étais venue pour les photographier. J'adore ces premières fleurs printanières.
Aux mots de photographie, le monsieur sembla éprouver une petite gêne mais continua la conversation comme si de rien n'était.
Cet homme était un puits de connaissances multiples. Nous parlâmes des fleurs, des époques géologiques, des champignons, de protection de la nature... enfin, de tout et de rien mais cela nous amena quand même à l'heure du coucher du soleil et nous nous saluâmes fort civilement avant de reprendre chacun notre route.
Deux jours passèrent et le souvenir des crocus me revint. Non, ce n'était pas possible qu'il n'en reste plus un seul. Il y a toujours bien un petit dernier qui voit le jour après tous les autres. Il fallait que je retourne vérifier.
Anorak, appareil photo, chiens et, rebelote, le chemin de la montagne.
Cette fois-ci, je ne me laisserais plus embobiner par n'importe quelle conversation, fut-elle du plus haut intérêt, j'allais chercher.
Arrivée au col, je me dirigeai droit vers la végétation arborescente et …. Hou! Le menteur, le menteur ! 
Invisibles du chemin, à droite, à gauche, au pied des chênes kermès, entre les touffes de thym, sous les petits genévriers, les crocus fleurissaient, mauve pâle, tendres, fragiles, laissant filtrer le soleil à travers leurs pétales translucides.
Hou ! Le menteur, le menteur !
Je compris alors sa tactique de renégat : craignant une cueillette dévastatrice et sans savoir que j'étais venue uniquement pour des photos, il m'avait fait croire à une fin de floraison précoce. Bougre de malhonnête, va !
On m'y reprendra encore à faire confiance à un inconnu rencontré dans la montagne.

Et de un...
Et de deux ...


Encore un ...



Et na !
Et na ! na ! na !


Et à la une, à la deux, à la trois, youp la la,
voilà, gros menteur, j'ai photographié ce que je voulais !




mardi 11 mars 2014

11 mars 2011 : Fukushima


C'est l'image la plus horrible que j'ai gardée en mémoire : un homme seul fuyant sur son vélo devant le tsunami qui arrivait derrière lui inexorablement. 
Et cet inconnu a-t-il pu trouver un refuge quelque part ? Je me poserai toujours la question.
L'image retransmise à la TV ce jour-là laissait peu d'espoir. 

Randonnée au "Saut du Moine"

Au petit matin, Montbrun-les-Bains, lieu du rendez-vous
Randonnée au « Saut du Moine »

Je m'avancerais beaucoup en affirmant qu'ils sont arrivés de toute la France, les randonneurs !
Mais certains avaient parcouru quelques centaines de kilomètres pour se joindre au groupe. C'est dire la renommée de notre guide du jour Gilles Pascal et l'intérêt du programme qu'il offrait!
De Marseille, Valréas, Mirabel aux Baronnies, Aurel, Montbrun-les-Bains et j'en passe, ils sont venus, ils étaient là ! Ouh la là ! Cela fait un peu penser à la chanson mortuaire de Charles Aznavour alors qu'en réalité, cette randonnée fut une explosion de bonne humeur, de cordialité et d'ensoleillement.
C'est donc devant la mairie de Montbrun-les-Bains que se fit le premier rassemblement et la répartition des participants dans quelques voitures.
Direction suivante : les Alpes de Haute Provence et Simiane-la-Rotonde par une route en lacets qui nous permit, dans un premier temps, de garder un œil sur un Ventoux encore bien enneigé dans sa luminosité matinale.
D'un vallon à un ravin, d'un bois de chênes à des cultures de lavandes, la route escalada monts et collines pour, au final, nous amener à Simiane-la-rotonde, entre montagne de Lure et massif du Lubéron, sur ces hautes terres où l'espace est tel qu'il donne envie de s'envoler.
Lacets serrés, sacs à dos bien arrimés sur les épaules et, pour les plus prudents,
lunettes solaires et casquettes sahariennes, nous voilà partis pour deux grandes découvertes : l'Abbaye de Valsaintes et le « Saut du Moine ».
Marcher sur ces chemins calcaires m'est toujours un plaisir réel grâce à cette impression de luminosité dorée donnée par un ciel qui patine chaque pierre de ton crème.
A droite comme à gauche, dans les premiers kilomètres, les arbres en pleine floraison balisaient le chemin et l'on n'aurait pu dire qui, des rameaux fleuris ou des oiseaux, étaient les plus enivrants.
Accrochez-vous ! Ce fut ensuite une descente vers les gorges de Vaumale par une sente de montagne qui zigzaguait entre les lavandes sauvages, les farigoulettes et les genévriers porteurs de ces petites baies bleu foncé si agréables en bouche lors des randonnées parmi les garrigues.
 











C'est très bien les descentes mais, lorsqu'elles vous mènent dans des vallons étroits, la remontée de l'autre versant est inévitable, soyez-en assurés. Et c'est par une remontée aussi pentue que le fut la descente que nous arrivâmes à l'Abbaye de Valsaintes, à ses anciennes restanques et son parc floral.
Ensuite, nous repartîmes par monts et par vaux jusqu'au lieu-dit « Le Saut du Moine ». De la route que nous suivions, le regard plongea vers une gorge magnifique au fond de laquelle, depuis des siècles, un ruisseau, le Calavon, a creusé sa route vers une cascade impressionnante d'où il chute pour suivre la déclivité bien plus bas encore.
Entrée de la ferme
de Valsaintes
Passant par la ferme de Valsaintes et son allée de platanes, un dernier sentier bordé de hautes bruyères nous mena au but : les vasques, marmites du diable et hautes falaises calcaires du « Saut du Moine ».
Ah ! L'effort ne fut pas inutile. Une merveille ! C'est une merveille que ce paysage de roches lissées par l'eau et le temps, que cette eau transparente qui serpente d'un goulet à un évasement, que ces chutes d'eau terminées en écume floconneuse.
Et c'est là que l'envie vous prend de vous asseoir sur une plaque de calcaire tiède et de ne plus bouger, de rester à contempler les rayons du soleil se multipliant en mille éclats jusqu'aux sous-bois proches.
Mais … il fallut bien se lever et repartir, nous n'avions fait que la moitié de la randonnée ! ! !
Merci à toi, Gilles, pour cette magnifique journée.

 























Petite salade de  souvenirs ramenés dans la besace
Fleurs de cornouiller se mirant
dans le ruisseau
Visiteuse de l'Abbaye
de Valsaintes
Et encore une visiteuse




Mariage inhabituel de l'amandier et du gui
Vieil amandier en pleine floraison
au gîte de Chaloux


Un petit bouquet de bonheur ?
Merci, du bonheur, nous en avons
eu toute la journée !
Près des serres de Valsaintes,
un ancien pigeonnier restauré
Les anciennes restanques



Un puits en pierres sèches

Là, je m'avance peut-être, mais il me semble
qu'il s'agit de grès ronds qui ressortent du sol


"Tombera, tombera pas ?"  Éternelle question que se pose l'observateur  qui attend son tour pour passer.

Le bonheur est dans le pré au gîte de Chaloux










Dix-huit heures, le retour...

... en suivant la vallée du Toulourenc























Et toujours présent, leVentoux sommeillant cette fois
 au soleil du soir