dimanche 7 octobre 2018

Perdrix du matin, chagrin

Perdrix du matin, chagrin

Oui, ce matin, une nouvelle fois, le chagrin fut au rendez-vous sur la route qui va d'Entrechaux à Montbrun-les-Bains par la vallée du Toulourenc. 

En sortant d'un tournant, je vois deux perdrix, dodues, d'un beau brun chocolat et rouille et les yeux cerclés de rouge. Elles semblaient complètement égarées sur cette route, allant tantôt à droite, tantôt à gauche. Nullement effrayées, dans un premier temps, par le bruit du moteur qui les dépassait. 

Ce n'est que lorsque je me suis arrêtée et que j'ai ouvert la portière pour tenter de les photographier que les deux oiseaux ont réagi et se sont éloignés en courant. Non pour aller se cacher dans les buissons du bord de route comme l'aurait fait n'importe quel congénère sauvage mais en courant au milieu de l'asphalte et sans tenter de s'envoler.

En définitive, deux malheureux volatiles élevés en captivité et relâchés cet automne pour qu'un crétin quelconque puisse avoir le plaisir de les pulvériser d'un coup de fusil. Et ce ne sera pas bien difficile vu le manque d'instinct de survie dont ces perdrix ont fait preuve devant moi.

Existe-t-il un terme plus explicite que le mot HAÏR? J'aimerais pouvoir l'utiliser pour dire ce que je pense des personnes qui prennent un réel plaisir à ôter la vie à des êtres innocents et sans méfiance.

 

 


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